Amateur
Awel
Age : 27 Date d'inscription : 30/06/2012 Nombre de messages : 86 Plumes : 306 Réputation : 0
| Sujet: Chapitres 6 à 10 Dim 12 Aoû - 9:36 | |
| Chapitre 6- Spoiler:
Attirante.
Ma vie me paraissait si terne sans vie et couleur. La seule chose à laquelle mon âme pouvait aspirer était la musique mais plus maintenant, pas après ce qu’il s’est passé. Non, je ressens ce lien fait d’un fil discret plus solide que l’acier qui nous unit mais je ne sais que penser de ce qu’il m’arrive. Ces sentiments, ce tourbillon d’émotion qui m’étreint en repensant à elle, cette attraction, l’emprise qu’elle exerce sur moi. Je ne sais comment me l’expliquer. Quand mon regard s’est posé sur elle... Je n’ai même pas pus m’en détacher, trop intense. Magnifique. Mais elle non plus d’ailleurs. Pourquoi ? Qui est-elle ? Sa magie m’a frappé si violemment que j’ai senti mon âme se fendre. La colère m’a envahi, je n’arrivais plus à garder le contrôle... Cette fille... Elle n’est pas aussi normale qu’elle le prétend. En sa présence les sentiments que j’ai pris soin de faire disparaître prennent le pas sur ma raison. Elle me rend fou. Je ressens déjà le manque. Son odeur, ses yeux... D’un somptueux bleu acier. Quand elle s’est laissée envahir par la puissance de son Pouvoir... J’ai ressenti. Sa colère mais aussi son Pouvoir. Il s’est lié au mien. La peur, la douleur et la souffrance m’ont envahit. Intense. C’est elle, j’en suis sûr mais comment un visage tel que le sien arrive à cacher cette souffrance ?
La douleur me reprend. Elle m’empoisonne l’existence mais elle me fascine autant qu’elle m’attire. Plus je lutte et plus je ressens le lien se resserrer autour de moi, son Pouvoir me brûle, consume mon âme mais elle m’en captive que plus.
***
Cette fille est un vrai danger public ! Elle vient à peine d’arriver mais elle a bien faillit faire mourir de peur un mec, Ken, je crois mais bon son prénom on s’en fout. Ce qui compte c’est qu’il était à deux doigts de chialer, bon d’accord c’est une mauviette mais quand même. Il faut que j’arrête un peu. Je suis quand même pas en train de stresser quand même ?! Il manquait plus que ça... Je laisse s’échapper un soupir monumental et jette le mégot par terre pour finir par l’écraser. Un danger cette fille. Je regarde pensivement vers le Pavillon, ce que j’appelle par là c’est le nid à Uasals. Elle est partie pour faire leur « connaissance ». Sur ce coup là je ne peux que compatir. Ces trucs sont aussi arrogants que prétentieux. Je les déteste. Surtout la blonde là, Ambre. Je suis sûre qu’elle à essayé de l’intimider, elle en est ressorti avec colère. De toute façon elle l’a remit à sa place, c’est obligé, Awel c’est pas une fille qui se laisse marcher sur les pieds, ça se voit, elle a traversé des mauvais moments. Comment je peux le savoir ? Parce que j’ai moi aussi vécu ce genre de choses. Et si elle a réussi à survivre, si elle a réussi à garder la tête haute comme elle le fait, c’est qu’elle est forte. Elle est comme moi finalement, on a vécu les mêmes choses, ce même genre de choses qui vous fait froid dans le dos rien qu’en les racontant. Mais le pire c’est de le vivre. La peur, la douleur, la souffrance. Je souffre autant qu’elle mais ne le sait pas après tout qui pourrait savoir tout ça de moi ? Je raconte ma vie à personne, personne ne peut comprendre de toute façon, mais elle... Elle a vécu ces mêmes moments que moi en pire. La douleur a fait surface sur son visage durant tout l’après midi, elle était torturée. J’aime bien cette petite... Quoi ? J’ai dis ça moi ? Bah... Après tout c’est normal, elle est comme moi, on ne peut pas m’en vouloir de compatir.
***
Ses yeux... Magnifiques. Sublimes. Je ne trouve pas de mot pour les décrire. Le bleu de ses yeux est aussi tranchant qu’une lame d’acier. A son contact je me sens... Humain. Oui c’est le mot. Je ne ressens plus ma condition, avec elle je peux être juste moi pas un Vampire. J’aurais bien voulu la rattraper quand elle a tourné les talons après avoir annoncé qu’elle était une fille du Feu. Mais je sais qu’elle est plus que ça, je le sens. Son Pouvoir, unique est d’une puissance... Inimaginable. Quand elle a remit Ambre à sa place... Je crois que j’aurais pus l’embrasser rien que pour ça. Personne n’ose faire quoi que ce soit contre elle, cette peste avec ses grands airs. Oh je me suis bien amusé à la voir si terrifiée, un bon moment de passer en tout cas. Aussi étrange que cela puisse paraître... Sa magie m’attire, quand je l’ai vu repliée sur elle-même j’ai senti une douleur si vive ! J’ai bien cru mourir. Je crois que je suis malade, d’amour peut-être. Je me sens si humain, si normal, ça en devient presque effrayant. Ce soir j’irais la voir, il le faut car je ne me sens pas de rester si loin d’elle. Ne pas l’approcher est la chose la plus raisonnable à faire mais c’est aussi une décision trop douloureuse. Même si je ne lui parle pas, juste revoir son visage, ses traits délicats, ses cheveux d’acajou légèrement bouclés, le bleu de ses yeux. Le Prince aussi la veut. Je l’ai vu. Le désir dans son regard. Intense. Puissant. Chapitre 7- Spoiler:
[font=Comic Sans Ms]La douceur magique de mon oreiller me donnait envie de rester à jamais pour dormir dans mon lit. Le matelas, bien que pas très grand était pour l’instant idéal pour somnoler comme je le faisais. Mon bonheur était complet, devant moi s’étendait une immense prairie d’un rose bonbon entièrement recouverte de... Fraises tagada ! L’eau à la bouche, je courus vers la prairie à tagada. Je m’arrêtai soudainement que je remarquai que l’herbe sur laquelle je pensais marcher était en faite des fils bonbon vert, goût menthe. Ahurie, je pris une touffe de fils et croqua un bout. Un sourire béat sur les lèvres, je me dirigeai d’un pas un peu plus ferme vers les fraises. A côté de la prairie à tagada passait un ruisseau à l’eau claire et limpide. Laissant de côté les fraises, je me tournai vers l’étrange ruisseau en me demandant si elle avait elle aussi un goût de bonbon. Hésitante, je pris finalement l’initiative de boire l’eau, « après tout je dois être au paradis pour voir ça », pensais-je en m’agenouillant vers l’eau.
- Goût... (je fis marcher mes papilles) Eau sucrée ! m’exclamais-je ravie.
De bonne humeur, je me levai pour enfin aller manger les fraises tagada qui me donnait envie de les goûter. Impatiente, je pris une des énormes fraises qui me faisait de l’œil. Je faillis tomber en avant en la soulevant et rebondis sur le ventre de la bête. Sonnée, je m’avança néanmoins vers la fraise aussi grosse qu’une balle de basket. J’ouvris bien grand la bouche et...
- Ah ! m’écriais-je effrayée.
- La belle au bois dormant, tu vas finir par être en retard, me prévins la voix si reconnaissable de Rosalya qui venait d’entrer dans ma chambre.
Je levai des yeux encore ensommeillés vers elle. Debout, habillée et coiffée, elle devait être réveillée depuis un bon moment. Ne comprenant pas pourquoi elle venait m’embêter, je me tournai et grimaçai. J’ouvris grand les yeux cette fois et remarquai que j’étais par terre, enroulée dans ma couette.
- Les cours commencent d’une une demi heure, m’interrompit-elle dans l’examen que je menais pour savoir où était passé mon oreiller.
- Victoire !
Elle plissa les yeux.
- Hm, tu fais quoi ?
Je me remis debout tant bien que mal et agita, toute contente que j’étais, mon oreiller sous ses yeux ahuris.
- J’ai trouvé mon oreiller !
- Ah... (rapide coup d’œil de sa part vers sa montre) Il te reste une demie heure avant la sonnerie.
Me laissant empêtrée dans ma couette je grommelai d’avoir l’air d’un saucisson venant d’être emballé. Avec un soupir à fendre l’âme, je me dépêtrai tant bien que mal de ma situation de saucisson et alla chercher les vêtements que j’avais préparés la veille au soir. Ma main effleura l’uniforme que Rosalya était allé me prendre le jour de mon arrivée, soit le jour de ma rencontre avec l’ensemble des Vampires. Je me mordis la lèvre en songeant que j’allais devoir porter cet uniforme. Je n’ai jamais aimé ce genre de chose, ça me rappelle trop Avant. Après quelques secondes d’hésitation, je me tournai vers ma penderie qui recelait quelques trésors d’habits normaux, et j’insiste là-dessus parce que quand je vois les affaires qu’ils me donnent... A croire que je vis une vie de princesse. Allant de robes longues simples à celles en soie, satin à froufrous de dix mètres de diamètre, il n’y a vraiment rien qui ne ressemble à mes bons vieux shorts que j’aime tant. D’ailleurs... Je coule un regard malicieux à l’uniforme tout beau tout blanc qui attend que je le mette quand une idée me vient. Dédaignant l’habit plié, je choisis un short m’arrivant à mi cuisses gris souris et un T-shirt blanc avec un décolleté en V. Agrémentée d’une veste bleue marine ressemblant fortement à celles des universités du pays, je souris devant ma tenue « rebelle », complètement je-m’en-foutiste des règles et me dépêche de l’enfiler. « Si Nathaniel voyais ça... » Je rigolai rien qu’en imaginant la scène ; moi arrivant avec mon style de rebelle pour la journée et lui habillé d’une chemise blanche à cravate bleue, dossier à la main me répétant d’aller me changer. Nathaniel est le délégué principal qui s’occupe, on peut le dire comme ça, des tâches administratives Je calmai mon rire et pris mon sac avant de sortir de ma chambre. Je me dirigeai vers l’escalier de l’étage pour me rendre au réfectoire. Il n’y avait presque plus personne dedans, « normal », pensais-je « dans dix minutes c’est le début des cours ! ». Oui bon faut vraiment que j’accélère la cadence. Le sac sur l’épaule, je prends une tranche de brioche, une tasse de chocolat chaud et le pot de confiture avant de m’asseoir à une table. Pensivement, je repense aux évènements de ces derniers jours. Après la rencontre mouvementé avec les Vampires il s’est passé quelques jours sans que l’un d’entre eux ne me parle. C’est Cam qui a fait le premier pas. Je repense encore à ce baiser. Pourquoi il a fait ça, qu’est-ce qu’il peut bien vouloir, m’aime-t-il ? Ces questions me tiraillent depuis mais je n’ai jamais eus le temps d’y répondre, malgré le temps considérable que je passa avec lui d’ailleurs. A peine ais-je finis mes heures de cours qu’il vient me chercher pour que passions l’après midi tous les deux. Je m’amuse bien c’est vrai mais... Je ne sais pas, j’ai comme un pincement au cœur à chaque fois. Je repose ma tasse vide sur la table et commence la tartine. Mes premiers moments en tant que chargée de discipline au cours des jours suivants ne furent pas une partie de plaisir. J’ai dus retenir les élèves, ceux faisant parti des Peuples, de ne pas approcher de trop près les Vampires qui auraient tôt fait de les réduire en cendre, éviter une guerre entre certains des élèves ainsi que l’envie meurtrière d’Ambre à mon encontre. Castiel m’a aussi montré « les ficelles du métier » comme il aime dire. A savoir comment faire ce que je veux même si c’est interdit, du genre fumer, faire les rondes nocturnes sans trop bouger, cacher une boîte de malteser ou de kit kat dans les buissons sans que personne ne s’en rende compte etc... Grâce à lui j’ai maintenant une réserve incroyable de tablette de chocolat cachée un peu partout. Nous avons même conclu un accord ; il me passe le chocolat et moi les kit kat, avant que l’on ne finisse finalement par les manger... Il est sympa quand il veut, quand il ne fait pas le rebelle associable. Mais il y a autre chose aussi, autre chose qui fait qu’il m’aide, j’en suis persuadée. Et il y a Lysandre... Une véritable énigme a lui tout seul d’ailleurs. A croire que le mot « mystère » ait été inventé pour lui. Je finissais de mâcher mon bout de tartine quand l’image de son visage apparût dans mes pensées et grommela d’être ainsi trahi par son propre cerveau. Nous ne sommes à côtés qu’en français, cette belle matière où nous étudions actuellement la poésie. Mon cœur bat toujours autant en sa présence, je n’arrive toujours pas à me détacher de ses yeux, bref que de beaux moments ! Surtout quand il fait exprès de frôler ma peau ou d’effleurer mon bras. Je déteste quand il fait ça, il le sait très bien pourtant mais ça l’amuse. Bien sûr après je lui lance un regard noir, il sourit, je fais pareil et nous sommes de nouveaux prisonniers des yeux de l’autre. Quand vient la sonnerie, c’est souvent à ce moment là qu’elle sonne, elle nous libère alors de ce lien qui semble nous lier. Arrivé à ce moment là son regard devient de glace, plus aucune émotion sur son beau visage de marbre ne vient l’éclairer, il fait pourtant tellement plus vivant ainsi. Peut-être... Mais peut-être qu’il ne veut pas avoir l’air comme ça, si... Humain ? Quoi qu’il en soit c’est là que Cam arrive, m’entraîne avec lui sans se soucier de Lysandre. Il désapprouve, je le sais bien mais il m’énerve aussi des fois ! Il fait un pas puis recule de trois, c’est toujours comme ça. Je n’en peux plus, lui nous plus mais le cours d’après tout se reproduit comme s’il ne s’était rien passé, c’est comme un cycle, les mêmes gestes, les mêmes regards. Les mêmes sentiments qui nous habitent. Toujours. Je me lève de ma chaise et me dirige vers mon premier cours de la journée en serrant les dents ; français. Dans le couloir je rencontre le regard en coin de Castiel et lui rend un sourire avant de concentrer mon attention sur un plus gros problème à tête blonde qui s’avance vers moi, furieux.
- Awel, ton uniforme ! s’écrit-il le visage rouge.
Je soupirai, lasse qu’il se prenne pour un inspecteur de l’administration venant faire un rapport à ses supérieurs.
- Nath’, raccourcis-je son prénom, je ne mettrais jamais ce stupide uniforme alors pas la peine de me saouler avec ça, l’informais-je avant de me détourner de lui et de continuer mon chemin.
Il était resté figé dans le couloir avec ses papiers à la main. La « rebelle » que j’étais fit un clin d’œil à Castiel qui rigolait de l’air stupéfait du délégué principal encore debout. Je souris à mon tour alors que je me rapprochais toujours plus de cette salle de français, ce lieu où Lysandre redevenait humain le temps d’une heure. C’est alors que je m’arrêtai, tout sourire perdu en voyant la fille en face de moi.
- May... murmurais-je. Chapitre 8- Spoiler:
[size=12]Les mots s’étaient figés dans ma gorge. Mes yeux étaient ailleurs, perdus dans le flot tumultueux des pensées qui m’avaient emportées dans leur élan. Les souvenirs firent surface. Violents.
Le ciel bleu est magnifique. Un jour de printemps comme je les aime. Le chant des oiseaux apportés à mes oreilles par une brise chaude, la chaleur encore douce mais chaude du matin. Et l’odeur puissante des fleurs. Un sourire dessine mes lèvres. Je m’allonge sur l’herbe verte de la prairie et savoure le bonheur du moment quand une voix enfantine interrompt ma douce rêverie.
- Grande sœur ? m’interroge la voix.
J’ai toujours les yeux fermés et sourit en entendant le son de sa voix, May est ma sœur jumelle, nous n’avons que quelques heures de différence mais elle aime bien m’appeler grande sœur. Nous sommes nées le jour du printemps, peut-être que c’est pour ça que j’aime tant cette saison, je ne sais pas.
- Qu’y a-t-il May ?
- Je ne sais pas... J’avais juste envie de t’entendre.
Je me relève et croise le sourire malicieux de ma chère May qui s’amuse à me voir si souriante. Elle est si différente de moi, mes cheveux sont d’un brun acajou gourmand tandis que les siens sont aussi blonds que les blés dorés. Elle est petite, pas très grande mais elle a le cœur sur la main, un vrai ange. Ses yeux sont bleus comme moi, mais pas de la même couleur, eux sont océan, d’un bleu profond, tandis que les miens ont la dureté de l’acier. Les seuls moments où mes yeux sont aussi froids que l’acier sont dans les moments de douleur, de colère ou simplement quand je ne montre pas mes sentiments, ce que je ne fais que quand je suis séparée de May, ma jumelle et la moitié de mon être.
- Je me disais... reprit-elle. Tu l’aimes ?
La question me surpris. J’écarquillai les yeux et ma bouche resta ouverte durant quelques secondes.
- Qui ?
Elle esquissa une moue qui en disait long sur mes piètres talents d’actrice mais ses yeux océan étaient toujours posés sur moi. J’attendis. Encore. Puis me décida avec un soupir.
- May...
Elle m’interrompit d’un geste.
- Non. (ses yeux croisèrent les miens) C’est l’un d’eux, n’est-ce pas ? Tu sais pourtant que s’ils le découvrent...
- Mais bien sûr que je le sais ! Mais je n’ai pas le choix ils...
J’éclatai aussitôt en sanglots. May, ma gentille May me prit dans ses bras pour me consoler et me berça. Elle m’avait comprise à demi mots. Une larme coula sur mon épaule, elle aussi pleurait.
Les yeux figés, mon esprit revenait peu à peu dans la réalité pour m’arracher du flot de mes pensées. M’arracher de May. Mon corps trembla, soudainement parcourut par un spasme. La jeune fille s’avança vers moi les traits angoissés. Oh May...
- Tu trembles.
Je levai les yeux et me rendis compte que j’étais adossée contre un mur en les muscles encore tremblants de l’émotion mais je devais me rendre à l’évidence, il ne s’agissait pas d’elle, elles se ressemblent tellement pourtant...
- May... murmurais-je pour moi-même mais la fille l’entendit.
- Ah non moi c’est Céleste ! s’exclame-t-elle un sourire aux lèvres.
« Le même que May... ». Je lui souris pour la remercier.
- Je m’appelle Awel, me présentais-je.
- Awel ? Hé mais tu es une chargée de discipline, non ?
- Tu es nouvelle ?
Le sourire timide qu’elle affiche me convainquit tout de suite, elle n’a pas l’air d’une menteuse de toute façon.
- Tu commences par quel cours ?
Elle chercha son emploi du temps dans son sac, un peu nerveuse, ses mains tremblèrent légèrement quand elle me tendis le bout de papier. Je le déplia et constata avec surprise qu’elle était dans la même classe que moi. Un sourire aux lèvres, je luis rendis son emploi du temps.
- Tu es dans la même classe que moi, allez viens je vais te montrer où c’est, dis-je en la prenant par le bras.
Je ne la connaissais pas encore mais j’étais sûre que j’allais bien m’entendre avec elle, après tout j’en suis sûre, elle ressemble tellement à May qu’il est impossible qu’elle ne soit pas aussi douce et gentille qu’elle. J’ouvris la porte, aussi brusquement que le jour de mon arrivée dans cette même pièce et m’avança vers le professeur qui arquait un sourcil inquisiteur me voyant arriver, encore une fois en retard avec en plus une élève qui lui était inconnu.
- Bonjour monsieur, il s’agit de Céleste, la nouvelle, l’informais-je un grand sourire aux lèvres.
Je lui adressai un signe d’encouragement qu’elle prit avec le sourire tandis que je partais à ma place habituelle. Son attention fut accaparée par l’enseignant qui lui demandait une foule de papiers, chose qu’on ne m’avait pourtant pas demandé à ma première heure avec lui. Peut-être parce que je suis une chargée de discipline ?
- Tu es bien joyeuse aujourd’hui, fit remarquer mon voisin alors que je continuais à suivre Céleste des yeux.
- Hm.
- Moi aussi je suis ravi de te voir, soupira le Vampire.
Je réagis immédiatement et sursautai pour croiser ses yeux vairons qui semblèrent amusés par mon comportement.
- Quoi ?
Un sourire se dessina sur ses lèvres.
- Qu’est-ce qu’il te rend de si bonne humeur ce matin ?
- Elle s’appelle Céleste, répondis-je plutôt, tu savais qu’elle allait venir ? lui demandais-je en me tournant vers lui.
- Non, pourquoi ?
- Tu avais pourtant l’air de savoir que j’arrivais, pourquoi pas elle ?
- L’arrivée d’une chargée de discipline est toujours plus importante que celle d’une élève, me répondit-il de ses yeux froids.
Je sentis alors la colère pointer le bout de son nez. Une émotion forte qui a tôt fait de vous emporter dans son sillage.
- Alors parce qu’elle fait partie des Peuples elle n’est pas assez importante à vos yeux, ô grand Prince ?! me moquais-je avec énervement.
Si ses traits étaient restés impassibles jusque là, la colère les déforma aussitôt et j’eus un mouvement de recul quand il approcha son visage du mien. En colère il faisait vraiment très peur, je suis certes inconsciente mais pas suicidaire au point de continuer à le provoquer.
- Parce que tu sais ce qui est important pour moi peut-être, et bien laisse-moi te dire que tu n’en sais rien ! siffla-t-il avec colère.
Je m’écartai précipitamment de lui dans un réflexe de survie car il faut dire que jusque là mon instinct ne m’a pas servi à grand-chose, à croire qu’il fait grève. Un tremblement me parcourut de tout mon long.
- Lysandre, s’il te plait... Est-ce que tu peux... Arrêter ? articulais-je faiblement.
L’air s’était épaissit, ma gorge était sèche et l’air commençait à me manquer. Je portai une main à mon cou et sentis le pouls diminuer de plus en plus. Les yeux vairons du Vampires s’étaient changés en un blanc opalin magnifique mais n’ayant que quelques secondes encore pour respirer ne m’y attarda pas. Comme il ne semblait ne pas m’avoir entendu, la colère dominant toujours les traits de son visage habituellement neutres, figés ou froids je m’autorisai alors à réaliser la dernière chose à faire. A effectuer seulement en cas de danger de mort. Chapitre 9- Spoiler:
[font=Comic Sans Ms]Mes lèvres se posèrent sur les siennes plus brutalement que je l’aurais voulu mais étant en train de mourir, je n’allais pas faire la fine bouche. Il lui fallut un temps de réaction avant qu’il ne comprenne que je l’avais embrassé. Il était surpris mais s’était laissé faire. Je remerciai intérieurement la Déesse pour ne pas être morte en ce jour qui avait pourtant si bien démarré et décolla mes lèvres des siennes. Il écarquilla les yeux, stupéfait et ne réussit à articuler un mot. Je dus me mordre la lèvre pour ne pas rire tant l’étonnement qui se lisait sur ses traits était comique à voir.
- Sa va ? demandais-je avec un sourie, prête à rire.
- Je... Tu pourrais m’expliquer ce que tu as fait ?
Le sourire ne me quitta cependant pas, j’avais là une image que j’allais garder dans un coin de ma tête et ne pas l’oublier de si tôt.
- On parlait, tranquillement, tu t’es énervé, j’allais mourir donc j’ai sauvé ma peau du mieux que j’ai pus, racontais-je tranquillement.
Avec cet air malicieux qui me collait au visage on n’aurait pu deviner que quelques secondes plus tôt j’étais au bord de l’asphyxie. Il parut comprendre ce qu’il s’était passé malgré mon explication qu’il ne semblait pas prendre au sérieux. Il se massa les tempes, histoire de réfléchir.
- Donc tu m’as embrassé, reprit-il.
Je levai les yeux au ciel.
- Tu voulais que je meure peut-être ? répliquais-je un peu vexée.
Il soupira, comme s’il savait où allait nous mener cette discussion. Sortant son manuel de poésie, il tapota la page sur laquelle il avait ouvert le livre.
- Tu commences ? demanda-t-il.
Le reste de l’heure se passa ni bien ni mal. Après cette petite parenthèse il reprit de nouveau ce même masque de froideur que j’avais l’habitude de subir à cette heure-ci et le flot de paroles dites s’écoula. A peine la sonnerie sonna que je me précipitai vers Céleste qui commençait à remballer ses affaires. Je vins vers elle avec un sourire sur les lèvres qu’elle me rendit en me voyant arriver.
- Alors, ça s’est bien passé ? m’enquis-je.
- Très bien.
Elle sembla hésiter à rajouter quelque chose. Ne voulant pas voir l’air trop envahissante, je laissai couler.
- Il est magnifique, avoua-t-elle finalement.
Je fronçai les sourcils et me tourna vers elle.
- Qui ?
Elle me lança un regard derrière moi que je suivis et fut surprise de constater qu’il s’agissait de mon si gentil camarade de français, « ou celui qui a faillis te tuer », renchérit une petite voix dans ma tête.
- Lui ? fis-je incrédule.
Timide, elle hocha la tête. Les yeux en forme de soucoupe, j’eus du mal à me remettre de la surprise.
- Vous entendez bien, dit-elle avant de reprendre, vous iriez bien tous les deux.
- Je... Hein ?! m’exclamais-je.
Un sourire sur les lèvres, elle continua.
- Oh ne fais pas cette tête là Awel, c’est pas la peine.
Je respirai, le plus calmement possible et expirai, oufff. Les yeux fermés, je les rouvris aussitôt que ma méthode Bouda se termina.
- Céleste... commençais-je.
- Awel ? demanda-t-elle si innocemment que je m’attendais presque à voir une auréole apparaître.
- C’est un Vampire ! criais-je en accentuant bien sur le dernier mot.
Avec l’un de ces sourires aussi énigmatique que drôle, elle sourit et une lueur malicieuse brilla dans l’océan de ses yeux magnifiques.
- N’empêche qu’il est beau, commenta-t-elle.
Je soupirai, levant les yeux au ciel avec un désespoir me tombant sur le visage.
- Tu peux m’appeler Lily, dis-je dans un grand sourire.
« Comme May le faisait », finis-je de penser avant de retrouver une expression plus joyeuse sur le visage. Avant que la sonnerie ne se remette à sonner nous nous dirigeâmes vers la prochaine salle de classe, parlant, riant comme deux amies de longue date. Le reste des cours de la matinée se passa plutôt bien et pour l’occasion je m’étais mise à côté de ma nouvelle amie, sauf en ce qui concernait l’histoire géo, matière dans laquelle je me retrouvais avec Castiel, cette chère tête rouge. Comme à notre habitude nous avons parlé de tout et de rien, car malgré les remarques constantes de notre pauvre enseignant nous n’avions guère l’envie de suivre son cours, plus ennuyeux qu’un cours de cuisine. L’heure se déroula tout aussi rapidement que les précédentes jusqu’à ce que survienne l’heure du midi. Après ce qu’il m’étais arrivé le premier jour, j’avais l’habitude de manger dehors, de cette façon personne ne venait perturber ce doux moment de répit. Mais maintenant que Céleste était là je n’avais que très peu envie de la laisser seule sans que je veuille pour autant entrer dans le réfectoire. Heureusement, ou malheureusement pour moi, ça dépend de quel côté on se place, je n’eus pas à faire ce choix, Lysandre m’entraîna hors du flot d’élèves.
- Hé ! Lâche moi ! essayais-je de me faire entendre dans la foule.
Malgré le bruit insoutenable qui résonnait dans les couloirs bondés de l’académie, Lysandre m’entendit.
- Impossible, il faut que je te montre quelque chose, me répondit-il seulement.
« Quelque chose ? », me demandais-je quand Lysandre, qui, par je ne sais quel miracle, me sortis de la marée montante d’élèves. Ayant tiré un peu trop fort sur mon bras je me retrouva à quelques centimètres uniquement de son visage. Ses yeux vairons me regardèrent, je me plongeai dedans mais voilà, j’étais dans ses bras et lui me tenait par la taille. Si quelqu’un était passé par là il aurait sûrement fait part d’un scoop à l’académie pour lequel je voyais déjà les gros titres : « Amour de Vampire », ou « Le Prince et sa demoiselle », voir « Un cœur sous la glace ». Bref, nous aurions fait la une de l’académie. Prenant rapidement conscience de la position dans laquelle nous nous tenions, Lysandre se pinça la lèvre. Je me séparai de la chaleur de ses bras et de la vue magnifique de ses yeux pour marcher à côté de lui.
- Je ne vais même pas pouvoir manger, maugréais-je.
Le Vampire se retourna et je crus voir un sourire se dessiner sur ses lèvres si finement faites qu’elles avaient la blancheur superbe du marbre.
- Tu manges tout le temps dehors de toute façon, fit-il simplement remarquer.
Je clignai des yeux puis fronçai les sourcils. « Comment il peut savoir ça celui là ? », me demandais-je alors.
- Comment tu... commençais-je sans avoir le temps de finir.
- Je ne te vois jamais dans le réfectoire, dit-il finalement.
Je ne dis rien mais je restai sceptique, je ne le vois franchement pas aller manger dans cet endroit bondé de gens, bien trop de monde. Il m’attira sur un sentier qui semblait ne pas avoir été utilisé depuis un certain temps menant tout droit dans la forêt. Je m’interrogeai soudain sur ce qu’il voulait tant me montrer, et si... Et si il allait me tuer ? Cette idée quoique stupide s’accrocha dans mon esprit aussi obstinément que la volonté en acier de Rosalya. Je ne me sentais tout d’un coup plus très à l’aise, seule avec lui dans un endroit où personne ne penserait à me chercher, parfait pour un meurtre ça. Perdue dans l’immensité de cette idée de meurtre, je ne fis pas attention aux minutes qui passèrent et fus surprise de me retrouver au bord d’un lac et non pas dans un recoin perdu de la forêt quand Lysandre me toucha le bras pour me signaler que nous étions arrivés. J’observai des yeux ébahis, le lac ainsi que le décor étaient magnifiques, de plus le ciel bleu s’accordait parfaitement bien avec l’herbe verte bordant le lac, me rappelant subitement mon rêve de ce matin. J’eus un sourire qui illumina entièrement l’ensemble de mon visage, je devais rayonner car les lèvres de Lysandre s’étirèrent elles aussi en un sourie, plus discret mais s’en était tout de même un. Je levai les yeux vers le Vampire qui m’avait emmené dans ce lieu superbe.
- Merci, articulais-je toujours émerveillée.
- De rien, c’est ici que je viens quand j’ai envie d’être tranquille. C’est tellement calme... expliqua-t-il en rivant ses yeux sur l’eau limpide du lac. Je ne pouvais qu’approuver, un tel calme est vraiment apaisant. Je me demandai alors ce qui pouvait le pousser à venir ici, à quels moments, pour quoi faire, mais je n’eus pas plus le temps de m’interroger sur les mœurs du Vampire que celui-ci me tourna vers lui.
- Awel, il y a un bal pour la fin de la semaine, vendredi...
Il s’arrêta un instant avec hésitation, sans savoir s’il devait continuer ou non mais ayant déjà commencé il était bien obligé de finir. Mon cœur battait soudain très vite et je tentai de garder le contrôle des battements désordonnés qui martelaient ma poitrine de leur impatience.
- Je voulais savoir si tu accepterais de venir avec moi... finit-il en plongeant ses yeux dans les miens avec angoisse.
Je le regardai, ébahie, je n’aurais jamais pensé qu’il me dise une telle chose, surtout après ce qu’il s’est passé ce matin « ou à cause de ce qu’il s’est passé ce matin », corrigea ma voix intérieure. Le poids de son regard me rappela soudainement que je ne lui avais toujours pas répondu et qu’il attendait encore ma réponse. « En tout cas ça a l’air de lui tenir à cœur », remarquais-je alors qu’il continuait d’attendre. Je respirai profondément et me lançai. Chapitre 10- Spoiler:
[size=12]Je respirai profondément et me lançai.
- Oui.
Après l’attente dans laquelle je l’avais enfermé il s’autorisa enfin à respirer et la tension nerveuse qui avait raidit ses épaules s’évapora soudainement. Un sourire illumina son visage qui devenait de plus en plus souvent le reflet de ses émotions ces derniers temps. Laissant le Vampire froid que je connaissais de côté, il s’approcha de moi à une vitesse étourdissante et embrassa mes lèvres. Surprise, j’entrouvris ma bouche avant de me rappeler qu’il avait ses lèvres dessus et que ça ne faisait que rendre le baiser plus intense. Je n’eus qu’à peine le temps de reprendre mes esprits que la pression de ses lèvres n’était plus là. Je levai les yeux et vis qu’il avait disparu, je soupirai avant de me laisser tomber par terre. Je ne me remis debout que quelques minutes plus tard que je me rappelai que je devais aller en cours. Me promettant de revenir ici quand j’en aurais le temps, je courus jusqu’à en perdre haleine. Même en ayant pas fait attention au chemin inverse pour venir, je retrouvai facilement l’enceinte imposante de l’académie qui semblait m’attendre. Je marchai maintenant d’un pas tranquille pour ne pas éveiller les soupçons de ce qu’il s’est passé même si je ne peux empêcher les battements effrénés de mon cœur qui ne cessent de répéter « il m’a embrassé, il m’a embrassé ! ». Je soupire de ne pas réussir à faire taire cette voix quand ma conscience me reprend, « faut quand même savoir ce que tu veux ! ». Un sourire étire alors mes lèvres, elle a raison après tout, pourquoi est-ce que je me morfonds alors que j’ai aimé le contact si doux de ses lèvres ? Je levai la tête au moment où je percutai quelqu’un. Tous les deux à terre, nous roulâmes, tantôt sur l’autre tantôt sous l’autre. Quand les tonneaux effectués s’arrêtèrent, j’avais des étoiles pleins les yeux avec un début de migraine.
- Oh Awel ! Désolé je ne t’avais pas vu ! s’excusa l’autre.
- Hm, ma tête... peinais-je à articuler alors que l’autre se remettait debout.
Il me fallut quelques secondes de plus avant de retrouver une vision normale et clignai plusieurs fois des yeux pour ne pas penser à une hallucination.
- Cam, mais qu’est-ce que...
Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’il me remit debout, une main posée sur ma taille.
- Ta main, lui fis-je remarquer.
Il s’excusa aussitôt d’un regard peiné et l’enleva. La sensation de sa peau n’était pas désagréable mais... Je ne ressentais rien de particulier, pas après ce qu’il s’est passé avec Lysandre en tout cas. Je me mordis la lèvre en espérant qu’il n’avait pas le don de lire dans mes pensées parce que sinon j’étais foutue. Certains Vampires sont télépathes et lisent donc les pensées, mais comme je ne connais pas les pouvoirs de Cam et qu’il est puissant, il faut que je me méfie.
- Tu es télépathe ? posais-je aussitôt.
Etonné, il cligna des paupières avant de se mettre à rire, comme si j’avais dit, encore une fois, une bêtise.
- Absolument pas, me répondit-il avec un sourire aux lèvres.
- C’est quoi tes Pouvoirs alors ?
Il se tut, hésitant à me le dire. Je le comprenais, une inconnue qui vous demande ça vous avez franchement pas envie d’y répondre, surtout quand cette fille est la chargée de discipline de votre académie.
- Avec qui tu vas au bal ?
Sa question me prit de cours, le regardant avec de grands yeux ronds, un sourire illumina son beau visage légèrement bronzé. Il me fallut quelques secondes de plus avant de retrouver à nouveau la capacité de m’exprimer.
- Au bal ? Moi ? Et bien...
- Viens avec moi, me proposa-t-il avec une chaleur chaude dans la voix.
Sa voix était chaude, si chaude que je m’en serais volontiers servis pour m’enrouler dedans et me berçais d’une voix mélodieuse qui m’embrumait l’esprit. Je faillis esquisser quand je me rappelai si soudainement les lèvres de Lysandre sur les miennes que j’en écarquillai les yeux avant de me reprendre.
- Désole j’y vais avec Lys...
- Quoi ? s’exclama-t-il furieux.
Je déglutis péniblement face à ce brusque éclat de voix mais je ne pouvais pas, non je n’avais pas le droit de montrer ma peur, si forte soit-elle et me contraignis à bien articuler.
- Il vient de me le demander, prononçais-je avec une lenteur délibérée pour qu’il comprenne le sens de mes mots.
Dans le vert de l’émeraude de ses yeux, une lueur s’embrasa dans son regard qui me fit frissonner. « Bizarre », pensais-je aussitôt, « je n’ai ce genre d’effet que quand... ». Et la lumière se fit dans mon esprit mais quand j’allais lui poser la question mais il s’était déjà envolé, comme Lysandre un peu plus tôt, « apparemment ils se sont tous passés le mot », ronchonnais-je avant de me remettre en route. C’est dix minutes plus tard que j’arrivai, juste encore une fois, en cours de maths et alla m’asseoir à côté de Rosalya qui me lançait des regards interrogateurs. Soucieuse d’être tranquille pour la suite du cours, je devançai mon amie.
- Vampires, articulais-je pour lui faire comprendre que l’histoire était longue.
Mais elle devait être à court d’histoires pour la journée car elle fronça aussitôt les sourcils avant d’entreprendre de me soutirer diverses informations.
- Qui ?
Je lui fis un petit clin d’œil qui se voulait mystérieux et qui ne fit qu’attirer son attention sur moi, l’opposé de ce que je voulais mais bon. Sachant d’avance qu’elle n’allait pas me lâcher tant que je ne lui aurais pas révéler tout ce qu’elle voulait, je dus m’avouer vaincue.
- Lysandre et Cam, priant pour qu’elle fasse l’impasse sur le premier.
- Lysandre ? s’exclama-t-elle ravie.
Je lui fis un regard noir et elle baissa aussitôt le volume, histoire de pouvoir parler sans être le centre de l’attention de la classe.
- Je n’arrive pas à le croire ! Oh mais tu ne devinera jamais avec qui je vais au bal ! s’exclama-t-elle encore une fois mais beaucoup moins fort.
Je l’examinai du regard et la voyais sautiller sur sa chaise, « il n’y a vraiment qu’elle pour réussir à faire ce genre de chose », constatais-je avec néanmoins un sourire aux lèvres.
- Et c’est qui ? l’interrogeais-je en me prenant au jeu.
Elle sourit, contente que je m’y prête.
- Tu ne devineras jamais !
- C’est sûr que si tu ne me dis rien je ne vais pas le savoir, commentais-je avec un sourire ironique.
Elle me fit la moue mais reprit immédiatement son éternel sourire.
- Leigh.
La mâchoire m’en tomba.
Dernière édition par Awel le Jeu 16 Aoû - 15:34, édité 1 fois |
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