Amateur
Awel
Age : 27 Date d'inscription : 30/06/2012 Nombre de messages : 86 Plumes : 306 Réputation : 0
| Sujet: Chapitres 16 à 20 Dim 21 Oct - 15:39 | |
| Chapitre 16 - Spoiler:
Je retins un cri de douleur quand le fer passa à quelques millimètres seulement de mes oreilles. Un peu plus je serais allée avec une oreille en moins pour le bal. « Le bal... », mon esprit s’agita et mon cœur battit plus fort, de ces battements qui martèlent avec force l’intérieur de votre poitrine et vous empêche toute pensée plus ou moins rationnelle. « Quel stress ! », se moqua une petite voix, « tu es vraiment sûre qu’il ne te fais rien ce Lysandre ? ». Je maugréai en sachant pertinemment qu’elle avait raison, depuis ce matin et pour une raison inconnue, mon ventre n’avait pas cessé de se nouer, formant une boule au niveau de mon estomac. Un maux de ventre m’étais-je dis mais la journée passa sans que ce mal-être ne change. Il fallut alors que je me rende à l’évidence ; aller avec au bal avec Lysandre m’angoissait était la seule solution possible et restante que j’avais pu trouver. Je me tortillai sur ma chaise en soupirant de cette triste réalité même si une partie de moi était excitée par la perspective d’une soirée avec Lysandre, avec lui, le Prince de l’Air. Un sourire sur les lèvres, j’en oubliai un instant le fer qui faillit bien avoir ma peau cette fois ci.
- Hé ! m’exclamais-je à l’adresse de ma nouvelle coiffeuse.
- Si tu arrêtais de bouger aussi, marmonna-t-elle en entortillant une mèche de mes cheveux sur le fer.
Je grimaçai à son attention ce qui lui arracha un sourire de bonne grâce. Après quelques minutes de plus, je ne ressentis plus la chaude présence du fer près de mes oreilles et leva le poing au ciel en signe de victoire.
- Enfin !
Ma coiffeuse me fit lever, et en bonne élève, passa l’examen minutieux de mon amie avec le plus de sérieux possible. Une moue sur le visage, elle passa ma tenue sous toutes les coutures et, ravie de l’effet rendu, sourit, fière de son œuvre.
- Tu es magnifique ma chérie, me complimenta-t-elle avec un sourire admiratif.
D’un regard interrogatif, elle m’autorisa à aller voir « l’œuvre » dans la glace qu’elle avait tout spécialement apporté pour cette occasion. Je fis quelques pas, perchée sur des talons de cinq bons centimètres que j’arrivai rapidement à manœuvrer. Le résultat était... Époustouflant. Habillée d’une magnifique robe victorienne rouge bordeaux et blanche dans un satin doux comme le velours, mes cheveux avaient été ramenés en un chignon lâche, savamment élaboré dont les mèches qui s’échappaient avaient été patiemment bouclées. Les cheveux tombant avaient été soigneusement choisis pour contraster avec la blancheur pâle de ma peau de neige. Les traits figés de mon visage s’étaient changés en une véritable émotion. C’est un visage au teint satiné me regardait ahurie, la bouche ouverte de ses jolies lèvres rosées brillantes qui formaient un O d’étonnement. L’acier tranchant de mes yeux avait été mis en valeur à l’aide d’un léger fard à paupières et mascara noir ébène qui en rehaussait la couleur somptueuse. La robe affinait particulièrement bien ma silhouette, mettant véritablement bien mes formes et autres atouts en valeur avec un naturel désarment. Le décolleté en carré était accompagné de jolis nœuds en soieries soulignant les teintes pâles de ma peau claire. Contraste époustouflant avec l’acajou des quelques boucles tombantes sur mes épaules. Magnifique.
- Rosa..., parvins-je seulement à articuler.
D’un sourire, elle vint me rejoindre devant la glace depuis laquelle j’étais restée immobile à contempler la beauté que j’étais devenue grâce à mon amie.
- Tu fais presque Vampire comme ça, fit-elle observer en pointant du doigt ma peau claire lumineuse.
Un sourire illumina mon visage. Je me détournai de la glace pour lui dire qu’elle aussi était sublime dans sa robe violette en satin à froufrous noirs mais un bruit à la fenêtre m’y fit précipiter. J’ouvris le carreau de la vitre et écarquillai mes yeux avec surprise. Curieuse, Rosalya me demanda de qui il s’agissait et ne lui répondant toujours soupira et comprit que la personne en question n’était autre que Lysandre. « Mon cavalier... » La phrase sembla résonnait indéfiniment dans ma tête jusqu’à ce que mon amie me fasse remarquer qu’il attendait toujours en bas. Lui faisant signe que j’arrivai, je refermai la fenêtre et emportai mon nécessaire de survie à savoir ; un cran d’arrêt placé sur une jarretière en dentelle noire sur le haut de ma cuisse, un léger voile noir que je mis sur mes épaules dénudées et me dépêchai de sortir de la chambre, accompagnée de Rosalya, elle aussi magnifique. Nous arrivâmes en bas toutes deux avec angoisse, d’un sourire complice, je lui indiquai la silhouette de Leigh qui se tenait aux côtés de son frère. Rassurée, elle posa une main apaisante sur mon avant bras, me souhaitant de passer une bonne soirée.
- Mademoiselle, vous êtes absolument ravissante, me complimenta Leigh, le beau cavalier de mon amie.
Je lui souris, sourire qu’il me rendit et sentis mes muscles se détendrent malgré la fraîcheur de la nuit.
- Mais vous de même, ne pus-je m’empêcher de répondre.
Ravi, il se tourna vers mon amie qu’il couvait avec tendresse. Je clignai des yeux puis tout ce mit en place dans mon esprit. D’un sourire machiavélique, je pu voir l’expression suppliante de Rosalya, me priant de rien faire. Je me contentai d’un haussement de sourcil tout à fait suggestif vers Leigh et hochai la tête. Elle me fusilla du regard, n’aimant apparemment pas que je me mêle de ses affaires mais quand il s’agit des autres... Mademoiselle s’amuse bien plus. Je me tournai alors vers Lysandre et le souffle me manqua, si bien que je sentis mon cœur accélérer soudainement la cadence, déjà effrénée, pour que les mots me manquent. Vêtu d’une belle et soyeuse chemise blanche en flanelle, il arborait autour du cou un nœud du même rouge bordeaux que ma robe. « Comme si il avait su que je mettrais ces couleurs... », songeais-je en plongeant mon regard acier dans son énigmatique regard vairon qui ne cessait de m’enivrer. Un sourire charmeur aux lèvres, il s’approcha de moi et déposa un baiser aussi doux que du velours sur le revers de ma main. Un frisson de plaisir me parcourut le corps.
- Tu es magnifique, me murmura-t-il avant de m’attirer vers lui.
J’eus bien du mal à déglutir, contemplant avec admiration le corps de mon beau Vampire. La chemise de flanelle épousait parfaitement les formes musclées de son corps, laissant entrevoir une musculature développée.
- Merci, répondis-je en me détachant de l’ensorcelant regard vairon.
Surpris de ma facilité soudaine à me défaire de ses yeux magnifiques, il cligna des paupières mais se reprit bien vite. Un sourire éclaira son visage et il me tendit son bras que j’acceptai avec joie. Mon corps... Si près du sien... La proximité de sa présence me fit douloureusement déglutir. Emoi que je tentai tant bien que mal de cacher derrière un sourire avenant mais mon cavalier n’était pas dupe, loin de là. Il passa une main autour de ma taille et son souffle chaud se répercuta sur la peau froide de mon cou.
- Si tu voulais bien arrêter de trembler, me murmura-t-il à l’oreille d’une voix douce et chaude.
Je ne pus empêcher le frisson qui me parcourut, ce qui amusa plus encore le beau Vampire qui avait son corps contre le mien. Il déposa un rapide baiser sur mes lèvres avant de ne plus pouvoir s’en détacher car il savait très bien que le lien qui nous rattachés nous poussait toujours plus vers l’autre.
- Tu n’aides pas beaucoup non plus, grommelais-je avec une moue boudeuse.
Il sourit et mit plus de distance entre nos deux corps, enlevant en même temps sa main de ma taille.
- Ne fais pas cette tête nous sommes arrivés. Ils vont croire que je te maltraite.
- Ce n’est peut-être pas faux, marmonnais-je en me préparant à soulever les jupons de ma robe.
- Tu exagères, souffla-t-il avant d’adresser un regard poli aux Vampires qui nous observaient.
En avançant près d’eux je ressentis une grande tension. Certains me regardait avec des yeux écarquillés par la surprise, étonnés sans doute que je vienne au bras d’un Vampire. Pas avec un Vampire mais avec le Prince. Je leur fis un sourire éblouissant qui fit cligner des yeux la plupart d’entre eux. Amusé, mon cavalier effleura doucement ma main avant de me faire entrer dans le bâtiment qui allait servir à contenir les Vampires et les Elfens. Je ne fis à peine quelques pas que je me figeai instantanément sur le seuil. D’un style d’époque victorien, l’intérieur était aussi magnifique que pouvait l’être le pavillon des Vampires. D’un sol entièrement pavé de dalles en marbre blanc, les pierres avaient été superbement polies et brillaient de mille feux. La pièce était plutôt grande, spacieuse, elle devait sans doute faire le double du volume de l’immense réfectoire mis à notre disposition. Promenant mon regard sur la foule contenue dans la salle, j’aperçu Rosalya qui avait des étoiles pleins les yeux d’être avec Leigh. Je souris en constatant que si ça continuait, ce beau Vampire allait, sans le savoir, rapidement se retrouver avec une bague au doigt. J’adressai un sourire au couple qui me le rendit avec un réel bonheur dans les yeux. Continuant mon inspection, je vis Castiel, lui aussi en habit d’époque, et bizarrement ce style lui allait assez bien malgré le fait que j’ai plus l’habitude de le voir habillé de sa veste de cuir et de son T-shirt rouge. A son bras, c’est avec étonnement que je vis Céleste. Bouche bée, je regardais le couple s’avancer vers la piste de danse. Fronçant les sourcils, je captai enfin le regard de Céleste qui s’empourpra aussitôt à ma vue pour finalement détourner le regard. Attiré par la soudaine gêne de sa cavalière, Castiel leva les yeux vers moi, un sourire moqueur au coin des lèvres. Joueuse, je lui tirai la langue qu’il accepta de bonne grâce et me fit un signe de main pour me saluer avant de se consacrer entièrement à la belle Vatn, qui lui servait de partenaire. Reportant mon attention sur la pièce en général, c’est émerveillée que je fis quelques pas pour m’avancer quand une main se posa sur ma taille. Sortant doucement de ma rêverie, je clignai des yeux et me retournai.
- Salut beauté !
Je secouai la tête et levai les yeux au ciel avec un désespoir feint qui fit naître un sourire sur le visage de mon interlocuteur. - Moi aussi je t’aime Cam, répondis-je espièglerie.
Il m’attira vers lui et embrassa mes lèvres les effleurant d’une légère mais douce pression. Ses lèvres chaudes avaient un goût de menthe assez agréable qui vous donne rapidement envie d’en avoir plus mais je me séparai de lui.
- Tu aurais pu prévenir, le grondais-je d’un regard exaspéré.
- Tu n’aurais pas accepté, s’excusa-t-il avec un sourire ravageur aux lèvres.
J’avalai difficilement ma salive mais fis tout pour rester concentrée. Il était extrêmement beau dans son élégant costume d’époque victorienne. Habillé d’une chemise blanche ouverte sur son torse il portait un magnifique complet noir qui ajoutait à sa beauté ensorcelante. Ses yeux d’émeraude brillaient, brûlaient, d’un feu chaud et envoûtant. Même si l’habit n’enlevait rien à son charme je n’arrivais pas à m’y faire, trouvant qu’il allait bien mieux au Vampire aux yeux vairons. Celui-ci le portait avec plus de grâce, et il émanait de lui une prestance que même les Humains n’auraient pu ignorer s’ils s’étaient trouvés dans les parages. J’allais ouvrir la bouche mais l’intervention soudaine d’une voix froide que je connaissais douce par instant m’interrompit.
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